Tuesday 29 October 2013

THE SUDESTORIALIST - Yangon 2013

La dame aux longs cheveux

ESTOMAQUÉS - Feel Myanmar Food

Malgré le fait que le Myanmar ne soit pas reconnu pour sa table, nous nous délectons au Feel Myanmar Food. Sous le même toît, l'ensemble des mêts du pays. On pointe du doigt les plats qui nous titillent. C'est une cuisine douce et réservée. Mais tout autant savoureuse. Les salades sont les grandes gagnantes: Annick raffole de la salade aux citrons et Benoît s'éveille avec la salade au thé fermenté.





SELON ANNICK - Femmes modernes


Il y a 6 ans, lors de mon tout premier voyage en Asie, ma mère et moi avions été au Triangle d'Or, lieu reconnu pour son passé peu glorieux comme plaque tournante du trafic d'opium entre la Thaïlande, le Laos et la Birmanie. Notre guide de l'époque, Tata, était surnommé "Queen of Myanmar". C'est que Tata était un homosexuel birman, qui avait fui son pays. Il gagnait désormais sa vie comme guide à Chiang Mai, où il enflammait les bars locaux la nuit. Il était une vedette dans cette région thaïlandaise. C'était un homme moderne le jour, une femme moderne la nuit.

En lui confiant mon rêve de visiter un jour son pays natal en sac-à-dos avec mon amoureux, Tata avait été catégorique. "No, no, no. Don't go. Don't go.". Voyant ma ténacité (au grand désespoir de ma mère), il avait tenté de me dissuader: "Laos is like Thailand, 15 years ago. Myanmar is like Thailand, 100 years ago. Plus bad people. Don't go. Don't go". Pauvre Tata, il n'avait alors qu'attisé davantage mon intérêt pour cette contrée suspendue dans le temps.

C'est donc avec beaucoup d'attente et d'enthousiasme que nous sommes arrivés à Yangon. Émue, je retiens difficilement mes larmes. Les hommes portent le longyi et des chemises occidentales. Se sont des Birmans modernes.
À l'aéroport, sur des panneaux, on indique aux touristes les règles d'usage du pays: ne pas se tenir la main en public, ne pas s'embrasser dans la rue, bien se vêtir, ne pas photographier les femmes enceintes, etc. Jolie façon de communiquer aux touristes le désir de faire respecter les habitudes et la culture birmanes mais qui dénote aussi la crainte que le tourisme ne les efface.
À Yangon, il est difficile de marcher sans détourner les yeux du trottoir. Les crevasses, les trous béants et les amoncellements de terre et de déchets obligent le dessin et l'étude d'un parcours. Vaillant est celui qui sort la nuit sans sa lampe frontale.
Dans l'ancienne capitale, la musique semble être partout. La loterie musicale ambulante, les travailleurs qui fredonnent. On sent ou s'imagine peut-être un certain exutoire musicale. 
Et puis, au fil du temps, on réalise que ça pue, que c'est sale. Benoît me cache la vue de quelques rats. On doit s'adapter et constamment se rappeler de ne pas se donner la main, de ne pas s'embrasser ou de ne pas se faire une simple caresse. Difficile d'être des amoureux modernes en terre birmane!

Puis, on rencontre des gens. Chaleureux, accueillants. Plusieurs nous sourient, d'autres nous dévisagent.
On a la chance de passer une soirée avec Jeff (un ami de longue date de notre Julie), qui vit et enseigne les sciences sociales à de jeunes adultes à Yangon. Grillades dans le quartier chinois, repère des jeunes birmans modernes. Seule cette rue demeure festive jusqu'à minuit tandis que le reste de la ville s'est retiré depuis déjà quelques heures.

3 des ses étudiantes se joignent à nous. Elles ont entre 22 et 28 ans. Elles ont toutes, à force de discussions et d'obstinations, convaincue leurs parents de la valeur de quitter leur village pour aller étudier. Elles sont de vieilles filles (les villageoises se marient habituellement à 16 ans), portent des jeans, boivent des mojitos, parlent de globalisation, de changements climatiques. Elles sont la représentation d'une toute nouvelle génération de femmes birmanes. Elles veulent travailler, voyager un jour, peut-être.
Myanmar ou Birmanie? Cela n'a plus d'importance.

Elles sont toutes les trois croyantes. Mais de trois religions différentes. Contrairement aux guérillas religieuses qui se battent un peu partout dans le pays, elles cohabitent sous le même toit. Elles sont belles de coeur et d'esprit. Et elles représentent l'équilibre délicat entre la modernité et la tradition; elles embrassent l'ouverture du pays, le regarde aller d'un oeil analytique, désireuses de lui donner une chance, mais soucieuses de conserver l'âme de leur terre. Elles discutent de la dichotomie qu'il y a ici, entre la vie rurale et urbaine. Elles nous expliquent que de leur côté, elles ne peuvent plus refaire un pas en arrière. Qu'elles sont fières et heureuses de se définir en tant que femmes modernes.
Et puis elles nous disent que c'est le bon moment de visiter. Que les prix ont explosé et que leur pays n'est pas encore dénaturé. 
On est heureux d'être là. Mais triste aussi. Honteux de peut-être contribuer à cette accélération touristique qui a en soi, du bon et du moins bon. 

Leur rencontre est sans contredit l'élément qui illumine notre passage à Yangoon (encore plus que la Shwadagon Paya de nuit!). En les quittant, elles tentent de nous convaincre de venir vivre en Birmanie. On y pensera. Peut-être. On est peut-être pas si moderne finalement.

Sur notre passage, on compte par centaine les touristes que l'on croise.
C'est plus fort que moi. Je me demande ce que Tata me dirait de cette Birmanie moderne.








Dates de visite: 10 au 13 octobre 2013



Saturday 19 October 2013

THE SUDESTORIALIST - Sapa 2013



Femme Hmong - Habit traditionnel

Distances relatives



Lui, c'est Chinh (prononcé Ching). Il est Hmong. La chance nous a mis sur son chemin. Il était notre guide à Sapa, une magnifique région au nord-ouest du Vietnam reconnue pour ses rizières en terrasses. Anciennement, cette région était exclusivement habitée par certaines minorités ethniques du Vietnam, les Tay, les Dzao, les Hmong... Maintenant, c'est une destination touristique presque inévitable. Nous étions donc chanceux d'avoir Chinh à nos côtés pour nos trois jours de randonnées. Chinh a 22 ans, une femme, deux enfants. Il habite dans la maison familiale, avec, en plus de ses parents, deux de ses frères ainsi que leurs propres familles. Tous ces gens se sont cotisés pour envoyer le cadet à l'université. S'il travaille fort, il reviendra au village de Cat Cat avec un diplôme d'administration en poche. Son but serait de moderniser les opérations agricoles et économiques de son patelin. C'est avec beaucoup de générosité que Chinh nous invite chez lui, où nous pouvons constater l'ampleur du confort et de l'espace dans lequel nous vivons.

Au fil des conversations, la curiosité et la vivacité d'esprit de Chinh nous épate. C'est un self-made man. Commençant sa carrière touristique en tant que porteur de bagage sur le mont Fansipan, le plus haut d'Indochine nous dit-il avec plus de facticité que de fierté, Chinh apprend l'anglais en écoutant les visiteurs, et en se rendant au village pour consulter Google Translate. Il s'intéresse à la politique, au cinéma, aux religions du monde et à l'astronomie. Un soir en regardant les étoiles, il demande à Benoît si les Américains se sont rendus jusqu'à l'une d'entre-elles. Malgré sa connaissance encyclopédique des chemins qui parcourent sa région natale, Chinh n'est jamais allé plus loin qu'à Hanoi. Son rapport aux grandes distances tire donc de l'imaginaire. À chaque fois qu'on lui parle d'ailleurs, ses références proviennent de films téléchargés sur les ordis de la ville d'à-côté. Un jour, avec une vingtaine de gens de son village, lorsque ses enfants seront plus grands, il ira à son tour visiter la Baie de Halong. Nous, nous y étions avant-hier. Ce détail bouleverse Annick profondément le soir venu. On oublie parfois la chance que l'on a.

Plutôt que de jouer sur nos cordes sensibles comme la plupart des marchands de Sapa, Chinh est humblement honnête lorsque vient le temps de le remercier et de lui donner du pourboire. "You don't have to, it is my job." Après lui avoir montré, sur l'ordi de l'hôtel, les rues enneigées de Montréal, on lui promet de lui envoyer des photos des Hmong que nous rencontrerons au Laos et en Thaïlande.

Merci Chinh. À tes côtés nous avons cheminé.




Dates de visite: 7 au 9 octobre 2013

ESTOMAQUÉS - Bouffe de rue du vieux Hanoi

La tête remplie de fabulations culinaires, Benoît arrive à Hanoi avec trois mets qu'il considère incontournables: Bahn Cuon, Bun Cha et Pho Bo. Il en fait une fixation. Annick s'exclame d'ailleurs à un moment: "Benoît tu ne pourras pas tout manger!". Les pas pris, exclusivement en but de dénicher les stands recommandés, ne peuvent pas être comptés. Nous en arrivons à la conclusion qu'il faut commencer à chercher les adresses désirées avant d'avoir faim, tant la vielle ville de Hanoi est labyrinthique. Le déjeuner étant inclu à l'hôtel, nous devons aussi parfois manger un "deuxième déjeuner", particulièrement quand les établissements qui servent certains repas ferment à 11h du matin. C'est d'ailleurs le cas pour les Banh Cuon, cet exemple parfait du métissage franco-asiatique qu'on retrouve au Vietnam. Crêpes de pâte de riz, porc et champignons hachés, saupoudrés d'échalotes frites, miam! Le Bun Cha est encore plus délicieux; boulettes d'épaule de porc hachée dans une sauce au gingembre, servies avec un immense plat d'herbes fraîches, des vermicelles et des rouleaux frits au crabe. Le pho, la fameuse soupe tonkinoise, telle qu'on la connait chez nous, est également un déjeuner ici. Nous devrons donc attendre un autre hôtel, sans déjeuner, avant d'y goûter.

Seule anicroche au menu, la happy water (alcool frelaté maison), qui rend l'estomac d'Annick assez unhappy...

Bahn Cuon

Bun Cha




Recherchée!



Cette dangereuse motoriste aux allures de policière a été observée sur l'île de Cat Ba en pleine collision avec une table et des chaises en plastique sur le parvis de l'hôtel Thu Ha. Certains pensent qu'elle aurait perdu le contrôle de son scooter alors qu'elle tentait de se stationner (on l'aurait même entendu dire qu'elle se sentait comme si elle chevauchait un cheval de métal endiablé). Aucun dommage matériel ou corporel n'a été encouru, sauf, peut-être à l'estime personnelle de la fugitive. Nous souhaitons tout de même la retrouver, pour la sécurité des chiens, chats, singes et enfants de Cat Ba. Récompense à déterminer.



Dates de visite: 2 au 6 octobre 2013

Saturday 12 October 2013

LES MOTS NOUS MANQUENT - Baies de Halong et de Lan Ha












Dates de visite: 2 au 6 septembre 2013

SELON BENOÎT - La banane des gens heureux

À chaque départ, c'est la même chose, je suis frappé par un sentiment doux-amer, qu'on pourrait surnommer, utilisant le terme thaï pour étranger, l'état du farang. C'est cette impression d'être à l'extérieur du monde que l'on visite, qui s'accroît d'autant plus lorsqu'on ne pige rien à la langue locale. Il faut se le redire à chaque départ; c'est normal, on est en voyage. Notre troisième jour à Hanoi se termine sur une fausse note; Annick est malade (c'est normal, on est en voyage). On ne connaît pas trop la cause de son indigestion mais nous avons des hypothèses (c'est normal, on est en voyage). Bia hoy? Soupe prise à la volette sur un coin de rue? La vue d'un demi chien laqué et prêt à être dégusté? La frustration de l'incompréhension est d'autant plus forte que c'est notre corps, si familier, qui réagit à un stimuli externe, nous signalant par le biais de symptômes tout aussi incompréhensibles pour nous que les paroles vietnamiennes. Je sors dans la rue avec trois buts; trouver une canette de 7up, dénicher une banane, et me nourrir d'autre chose que de soupe. 

La nuit, Hanoi change. Les restos deviennent des cafés, les cafés des bars. Je reconnais les lettres de l'alphabet partout affiché, mais pas l'ordre des lettres, étrangement accentués de cédilles supérieures et de circonflexes-aiguës (c'est normal, on est en voyage). Malgré cet obstacle, je suis vite nourri, même si ce n'est que d'un amuse-bouche mépris pour un plat (c'est normal, on est en voyage). En mangeant je lis que pour les Vietnamiens, le calme est une valeur primordiale, et que même insultés, ils doivent garder leur sang-froid, sans quoi ils "perdent face," et qu'il est très difficile de s'excuser de façon à ne pas perdre le respect d'autrui. En continuant mes déambulations, je finis par remarquer une canette verte dans le fond d'un réfrigérateur tiède. La banane, par contre, est une autre histoire.

Alors que le jour, on se fait constamment offrir des fruits frais par des dames aux chapeaux coniques, la nuit, il devient presque impossible de s'approprier ces aliments pourtant omniprésents. Je finis par me rabattre sur un petit magasin de jus frais. Après avoir quasiment demandé pour les bananes offertes en offrandes sur le petit hôtel bouddhiste de la vitrine avant, je réussis à me faire comprendre. Non, je ne veux pas de jus, je ne veux qu'un de vos ingrédients. Comme si j'entrais chez Claudette et que je commandais une patate crue. L'homme derrière le comptoir me regarde, incertain. Il finit par demander le prix à sa femme assise sur le parvis. Elle me dit, "4 balala, 10000". Je fais "2" des doigts, elle semble déçue, puis me dit "5000".  Je fais un calcul rapide, et j'arrive à $2.50. Ce n'est pas si cher, mais c'est une question de principe. Je hoche donc de la tête et lui offre $1.00. Ce sont de toutes petites balalas, d'une bouchée ou deux, comme on n'en trouve pas au Québec (c'est normal, on est en voyage). Elle se retourne et cesse de me regarder. Je tente de regagner son attention mais elle m'évite du regard. Frustré, je repars à la quête d'une satanée banane.

Ça devient évident, peut-être que je viens de cracher sur ma dernière chance. Les petits stands ferment les uns après les autres.  J'ai envie de retourner voir la fabricante de jus, lui faire comprendre qu'elle porte entrave à la guérison de celle que j'aime. Que si elle me donnait la chance on pourrait s'entendre. Je me rabats sur un coin particulièrement populaire, espérant trouver quelque chose de plus substantiel à me mettre sous la dent. C'est un stand à desserts. Yogourt, fruits coupés, sirop et ce qui ressemble à un trou de beigne. Non, pas de glace. En payant, je refais le calcul. Il faut savoir qu'au Vietnam, les montants se calculent en milliers. Le plus petit billet qu'on croisera sera de 1000 dongs, à peu près 5 sous. Au début, on met du temps à s'habituer. Quand on retire des millions, c'est facile d'oublier un zéro (c'est normal, on est en voyage). En mangeant, je constate mon erreur. Les bananes étaient 25 sous. C'était déjà ridicule de marchander pour si peu, mais je réalise la faute que je viens de commettre. J'offrais quelques sous à cette femme qui m'avait portant offert un prix honnête. Dans un pays de marchandage, j'avais choisi de tenir front à quelqu'un qui n'avait pas voulu prendre avantage de mon manque de connaissances des prix locaux.

J'aurais voulu retourner et tout lui expliquer, rire de bon coeur avec elle des zéros en trop, des petites "balalas", de mon désespoir devant une recherche si simple. À la place, je prends l'opportunité d'apprendre un mot à la fin de mon guide. Sin loy: je m'excuse. Quand je le dis la première fois, elle semble trop agacée par mon retour pour comprendre. J'avais déjà le billet de 5000 dongs dans mes mains. "Balala? 5000? Sin loy, sin loy". Son mari me lance presque les deux bananes qu'il avait déjà coupées pour moi, en train de noircir dans leur réfrigérateur. "Sin loy, cam on" (merci, le seul mot à mon vocabulaire jusqu'à ce moment). Dehors, "cam on, cam on". Elle me regarde, me fait savoir que c'est compris; qu'elle sait que je m'excuse, que je la remercie.

Dehors, le trafic effréné de Hanoi continue. Les klaxons sonnent. C'est normal, mais ce soir, j'en ai un peu mon voyage...

Au moins, j'ai un nouveau surnom pour ma partenaire de voyage; ma petite balala.


Dates de visite: 28 au 1er octobre 2013

THE SUDESTORIALIST - Hanoi 2013

La marchande de fleurs

Hanoi en vrac



À Hanoi, le coup de coeur est instantané. Puis, au fil des jours, le rythme effréné de la ville nous épuise autant qu'il nous charme. Par chance, nous avons 5 jours pour visiter, relaxer et décider des prochaines destinations de notre périple. Un typhon, des débordements du Mékong, une épidémie de dengue et les soulèvements des bouddhistes extrémistes (et oui, ils existent!) nous font revoir maintes et maintes fois notre itinéraire. La flexibilité est de mise. On passe beaucoup de temps dans notre chambre à organiser nos futurs déplacements. Cette chambre, suite nuptiale, nous a été octroyée par erreur lors de la réservation en ligne. Vous pouvez vous imaginer les regards suggestifs du personnel de l'hôtel ainsi que les commentaires subtiles reçus: "You. Work hard!".


Il est difficile de décrire notre séjour à Hanoi en quelques mots pour qu'il en ressorte une histoire intéressante et cohérente.  Voici donc, pêle-mêles, quelques éléments qui nous ont marqués:

1- les klaaaaaaaaaaaxons. L'instrument principal de la cacophonie générale de la ville;
2- l'absence de place où marcher sur le trottoir, quand il y en a un;
3- les erreurs frustrantes du Lonely Planet (t'sais quand tu te rends compte à mi-exposition que tu visites le mauvais musée et que tu cherches en vain des restos qui n'existent plus ou qui ont changé d'adresse...);
4- apprendre à traverser la rue;
5- apprendre à prendre sa place dans la rue;
6- apprendre à refuser des beignets que l'on veut te vendre en plein milieu de la rue (entre les vélos, les tuk-tuks, les autos, les bus et les motos);
7- découvrir sur place, après s'être levés très tôt et s'être habillés en manches longues et pantalons par "respect", que la momie d'Hô Chi Minh est partie en vacances en Russie;
8- souper en tête-à-tête, sur le trottoir, en faisant griller notre viande sur un BBQ au propane personnel, à 1 mètre du trafic et à 30 cm du sol;
9- au spectacle des marionnettes d'eau (tradition vietnamienne ancestrale ou, selon Annick, les Water Muppets) voir un enfant espagnol (le sosie du petit dans Jerry McGuire) perdre la carte et s'émerveiller à s'en lever debout sur les jambes de son père en criant "Más! Más!". Pour nous, c'était lui le réel spectacle.



Dates de visite: 28 septembre au 1er octobre 2013

Monday 7 October 2013

SELON ANNICK - Bangkok prise 2

À première vue, selon mes souvenirs, la ville ne semble pas trop avoir changée depuis les 6 dernières années. Le choc de l'arrivée est fort moins grand. Je me sens moins étourdie. Moins engloutie. 
En serpentant les différents quartiers, de nombreux souvenirs avec ma mère me font sourire. Les incontournables touristiques n'ont pas changé mais on remarque au sein de Bangkok une modernisation accélérée et une pullulation de grandes chaînes commerciales. Même Dean et Delucca a maintenant pignon sur rue (et dire qu'on n'en a même pas à Montréal! #jalousie).

Ici, à même la rue, tout est à vendre, tout peut être acheté. Une villa pour les expatriés, un sauté pour déjeuner, une femme pour la nuit... La ville est placardée de grandes affiches publicitaires plastifiées. Ces affiches, servant d'abord les commerciaux, sont ensuite récupérées pour servir d'abris et d'extensions aux maisons en bordure des klongs. La publicité, celle du jour ou la recyclée, est donc partout. Le long de ces canaux (on surnomme Bangkok la Venise d'Asie), la disparité entre les anciennes bâtisses et les nouvelles demeures est saisissante. C'est partout pareil. Mais ici au moins, les affiches publicitaires ont une deuxième vie. ;)


Le décalage, la chaleur et le bruit nous étourdissent un peu. Heureux d'être arrivés (après 28h de voyage), on finit notre séjour à Bangkok en mangeant des fruits de mer sous un viaduc. Vivement la bouffe de rue.

Dates de visite: 25 au 28 septembre 2013

Saturday 5 October 2013

ESTOMAQUÉS - Chicago Dog

Partis depuis à peine 3h, Benoît débute déjà son tourisme gastronomique. 



Même si l'heure du dîner est encore loin et que cette version aéroportuaire risque de n'être qu'une pâle copie de ce flambeau du fast food "tchicagoien", les éloges de Sara et de Phil l'avaient depuis longtemps convaincu: il fallait y goûter, with all the fixins!

Dépôt & Départ

En matinée, Benoît quitte la maison, ayant dans sa poche une clé USB comportant l'entièreté du travail de ces 5 dernières années. À 13h30, 650 pages (soit 5 copies recto-verso de sa thèse) sont déposées au secrétariat du département de Littérature comparée.

Annick à la maison tente de coordonner lavage, ménage et finalisation des baguages. Des mémos, des suivis pour la succession, des indications pour la maison. 4 mois de voyage nécessitent un minimum de préparation.

8 ans après y avoir rêvé pour la première fois, suite à quelques départs manqués et des projets repoussés, se pourrait-il que l'on soit réellement sur le point de partir? 

11 jours plus tard, assis à la terrasse d'un café tenu par un Néo-Zélandais, sur l'île de Cat Ba, dans la Baie de Halong, nous voyons passer un homme en moto avec dans un panier une oie vivante, un pain baguette et des tomates. On peut bel et bien le confirmer, nous sommes (enfin) partis.

Main dans la main, l'Asie devant nous.


Départ: 24 septembre 2013