Monday 14 April 2014

Noël à Siem Reap

Pour la toute première fois de notre vie, on passe Noël loin "des nôtres". Si pour certains cette période de l'année est difficile et représente à chaque fois un passage obligé, de notre côté on ne se cache pas du fait que l'on a toujours aimé ces moments en famille et entre amis. Depuis deux ans, cette fête se veut plus difficile puisque l'absence de Louis-Éric s'y fait encore plus grandement ressentir. Faire changement et explorer de temples anciens nous semblent alors être une idée charmante.

Si, lors de notre passage au Vietnam, la venue de Noël se faisait sentir grâce à la grande quantité de décorations que les Chrétiens installent sur leur maison et que les magasins et grands hôtels arborent fièrement pour les touristes, cette fête se fait beaucoup moins ressentir à Siem Reap. Aucun symbole ou indice n'est perçu tout au long de notre visite des temples (qui a duré près de 12h!). Il est difficile de s'imaginer famille et amis s'affairant aux courses de dernière minute à Montréal et ce, peut-être même en pleine tempête de neige. Ici il fait chaud. Presque trop chaud! Et nous n'avons aucun cadeau à magasiner. Aucun repas à préparer...

En ville, le 24 au soir, l'on ressent une effervescence qui n'était pas palpable la veille à la même heure. Pub Street (la fameuse et l'unique) est décorée de gigantesques cadeaux et de parapluies jaunes (à savoir la signification de ces derniers dans l'esthétique cambodgienne de Noël!). Plusieurs touristes se promènent coiffés d'un chapeau rouge à pompon blanc et certains osent même l'habit complet. Nombreux sont les sourires échangés entre voyageurs. De notre côté, nous décidons de réveillonner à l'italienne et comme nous l'aurions fait à Montréal, nous nous gâtons avec des bulles! À la sortie du restaurant, la rue est une piste de danse. Nous nous joignons à la foule et nous dansons en plein air. La vedette de la soirée, le plus jeune Père Noël que nous ayons vu, un petit bout de chou de pas plus de deux ans, nous fait bien rigoler avec ses pas de danse à la "Gangnam Style". Ce hit planétaire joue à tue tête dans la rue. Des gens de tous les âges et de toutes les cultures suivent cette célèbre chorégraphie devenue momentanément quasi-universelle. Qui aurait un jour cru que Gangnam Style pourrait émouvoir Annick? Le décompte a lieu. Les gens sont heureux. La vie est belle. Joyeux Noël. On vous aime.

Le 25, nous passons une partie de la journée au musée, nous allons bruncher, nous nous baladons un peu. Bref, un Noël pas comme les autres. Lors de notre repas, nous voyons un couple gai parler à une jeune cambodgienne qui vend des chapeaux de Noël. Elle les convainc de lui en acheter 2. Elle est fière de s'être habillée en rouge pour l'occasion. Elle les fait rire. Quand ils leur disent qu'ils ne fêtent pas Noël elle semble ébahie. You don't celebrate Christmas?? Son attitude est irrévérencieuse, mais authentique à fond. On ressent qu'elle a une intelligence remarquable, mais aussi une joie de vivre contagieuse, malgré la pauvreté dans laquelle elle doit vivre. Les deux hommes, aux coiffures soignées, semblent d'autant plus heureux avec leurs bonnets de Noël; ils tentent de convaincre d'autres passants d'en acheter à la petite. Ils ont trouvé leur Cuong, et nous nous repensons à la nôtre. D'une certaine façon, nous recevons ce moment comme notre cadeau de Noël.










Dates de visite: 22 au 26 décembre 2013

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